Le premier aménagement connu est double et remonte à 1739 et 1744. L’un réglait les coupes de « la Côte » et l’autre celles du « Bois Bas ». Le mode de traitement était pour les deux, les taillis sous futaie (1)(2) à la révolution de 25 ans .
Un nouveau règlement fut ordonné après la Révolution, d’abord le 18 pluviôse an XI ( 1803), puis par ordonnance royale du 12 janvier 1820. Celle-ci acceptait l’échange proposé par la Commune, d’un parcours situé au nord de la Cote, éloigné, pauvre et boisé d’une quinzaine d’hectares, contre une surface équivalente des Bois Bas. Elle prévoyait, d’autre part, l’établissement d’un plan général de la forêt, la constitution d’un quart en réserve, et la division du surplus en trente coupes égales destinées à être exploitées en taillis sous futaie à la révolution de 30 ans.
En 1895, intervint la division du quart en réserve en dix coupons assis sur le terrain.
Nous avons peu de renseignements sur l’exploitation et la production de la forêt d’ Osse au cours des derniers siècles.
Les quelques documents en notre possession, permettent cependant d’y trouver des faits constatés assez généralement dans la région à la même époque.
Importance à peu près exclusive de la production de bois de chauffage destinée aux besoins locaux avec vente des excédents à l’extérieur, et notamment à Besançon
Application du traitement en tailles sous futaies à faible réserve
Exploitations désordonnées de la période révolutionnaire exigeant, dans la période suivante, un nouvel aménagement pour remettre de l’ordre dans la forêt
L’augmentation des besoins en bois à partir de la révolution se traduisit par des explorations plus fortes amenant la régression du hêtre
Un nouveau plan d’aménagement prescrit fut exécuté en 1821, approuvé en 1828, et a été régulièrement appliqué jusqu’en 1956.
Après la première guerre mondiale, et surtout après 1930, on se mit à multiplier le nombre de baliveaux avec pour but lointain, la conversion du taillis en futaie.
1957-1976 : un nouvel aménagement a été déterminé pour une période de 20 ans. Le traitement proposé était la conversion amorcée, comme nous l’avons vu par la multiplication des réserves, en intensifiant, autant que possible, le travail de plantation.
1976-1996 : l’application de cet aménagement d’une durée de 20 ans imposait à la commune un groupe de régénération d’une surface de 90 hectares (c’est-à-dire remplacer les arbres trop vieux par des semis ou plants) dans les parcelles 9, 10, 22, 23, 24, 25, 26, 27, 31, 42, 43, 44.
Résultats obtenus : 16 hectares de feuillus et 54 hectares de résineux, soit 70 hectares régénérés pour une période de 20 ans. 12 hectares de résineux étaient déjà introduits avant l’aménagement dans ce groupe de parcelles.
Pour terminer la surface de 90 hectares, il restait à régénérer la parcelle 27 ( 8 hectares).
1996-2006 : nouvel aménagement…..
A terme, aux environs de 2080, la surface totale de la forêt sera, en principe régénérée sur les 350 hectares et la pérennité sera assurée.
(1) Le taillis sous futaie est composé d’un taillis en sous étage et d’une futaie peu dense à l’étage dominant. Le taillis est toujours feuillu et la futaie peut être feuillue ou résineuse.
(2) Une futaie est un bois ou une forêt composée de grands arbres adultes issus de semis. Son opposé est le régime de taillis, dont les arbres sont issus de régénération végétative. Les futaies peuvent être naturelles ou être gérées par l’homme.