Toponymie
ORS (1120), OSSA (1148), OYSSA (1180), OYSSE (1257), OSSA (1314), OSSIA (XIV è siècle), OSSE ( XVI è siècle), OSSES (1614)
Histoire
La commune d’Osse est citée pour la première fois en 1120 dans le cartuaire de l’abbaye Saint-Paul de Besançon. En 1257, Lambert, Sire de Gonsans, fait une donation en aumône à l’église Saint-Paul de Besançon, de tous les droits qu’il avait sur Huguenin, fils de Perrin d’Osse. En 1276, la même abbaye est citée lors de transactions.
A cette époque, différentes maisons semblent se partager les terres d’Osse, ainsi qu’en témoigne la querelle survenue en 1293 entre Thibaud de Faucogney, doyen du chapitre de Besançon et Jean de Montbéliard, seigneur de Montfaucon, au sujet de la possession d’un habitant d’Osse. De même, en 1295, c’est Jean de Vaites, damoiseau, qui fait « une engageu » (mise en gage) des grosses dîmes d’Osse entre les mains de Jean de Tarcenay et Guillaume de Vaites, prêtres.
La population d’ Osse est particulièrement affectée par l’épidémie de peste noire qui sévit dans la région : 11 décès sont relevés en 1349 sur 17 habitants, et 5 sur 8 en 1350. Bien des années seront nécessaires pour que le bourg se relève, en ce n’est qu’en 1528 que les écrits citent de nouveau cette commune.
Jean Lallemand est à cette date, seigneur de Bouclans. Il a totale justice sur les habitants.
Mais les terres d’Osse paraissent partagées entre plusieurs seigneureries ; ainsi M. de Talbert est cité en 1550 comme seigneur de Nancray et Osse, alors que M. d’Ancier et le Roi sont possesseurs en 1569 d’une partie de la seigneurerie de Vaire, comprenant Vaire, Courcelotte, Osse, Valdahon et Flangebouche. Claude de Rye, chevalier et seigneur de Aissey, de Bouclans et de Port-Lesney, vend en 1588 la seigneurerie d’Osse à Marguerite Pierrard, dame de Vauchamps-les-Ougney, veuve de Nicolas Franchet.
D’autres propriétaires sont connus : Sylvestre et Marguerite Lullier, sieurs de Laviron, amodient (amodier= donner à ferme) les dîmes dudit Osse à Simon Coyteur et consorts. En 1650, Michel Jurain acquiert de nombreuses échutes ( du verbe échoir ) survenues durant les guerres.
Les habitants d’Osse, comme ceux de Vauchamps, ont des devoirs envers leur seigneur : ils sont tenus en 1667 de faire le guet, garde, retraite et montre d’armes au château de Bouclans. La famille Lallemand possède toujours des sujets et terres à Osse en 1661.
En 1717, Claude-Antoine Franchet est dit seigneur d’Osse et Vauchamps. A la suite d’une alliance Maucler-Fauchet, M. de Maucler, seigneur d’Ougney, L’Ecouvotte, Saint-Hilaire, Sechin et Breconchaux devient seigneur d’Osse où il possède haute, moyenne, basse justice et main-morte ( Droit du seigneur de disposer des biens d’un serf).
Mais par autorité du baillage de Besançon, cette seigneurerie est vendue en 1783 à M. le conseiller de Nancray.
Durant la période révolutionnaire, l’esprit public des habitants est réputé mauvais, les agents et adjoints de la commune jugés mauvais citoyens sont suspendus en 1798. Plusieurs prêtres réfractaires choisissent Osse comme cachette.
La campagne de 1814 est la cause d’occupation du village par les troupes alliées, ainsi que de nombreuses réquisitions qui en découlent. Osse constitue une garde nationale qui comporte 35 hommes en 1831.
Les communications difficiles avec le chef-lieu de canton de Roulans et l’arrondissement de Baume-les-dames (absences de chemins et de ponts) contraignent le conseil municipal ainsi que ceux des communes avoisinantes, à demander en 1835 leur rattachement au canton de Besançon-sud.
Cette demande sera rejetée, mais dès 1866, des études sont entreprises afin d’améliorer les liaisons avec la vallée. Osse verse une subvention de 3.000 F pour la construction du pont de Laissey, et enfin cette nouvelle route Champlive-Laissey tant attendue est inaugurée en 1896.
Entre temps, un nouveau conflit a entraîné le retour des ennemis au village. Durant la campagne 1870-1871, la population est tenue de livrer 33 têtes de bétail pour les troupes françaises et alliées.
Puis survient la guerre de 1914-1918 avec ses nombreux morts dans tous les villages.
La commune songe à honorer ses enfants victimes de cette guerre, mais c’est seulement en 1938 que sera érigé le monument aux morts.
Au cours des ans, la population dut faire face à quelques fléaux. En 1933 un local pour abriter les pompes des pompiers avait été construit. Mais le sinistre le plus important date de 1874, avec 22 immeubles détruits dont l’ancien presbytère et 24 ménages sinistrés. D’autres incendies de moindre importance sévirent au village dont la fromagerie en 1937.
Osse a subi un exode rural et si sa population a atteint un maximum de 323 habitants en 1951, elle connaîtra un minimum en 1968 avec 130 habitants.
Au cours de l’année 2019, la commune s’est dotée d’un blason
Source et Bibliographie :
Guide des A.D. II
Extrait du dictionnaire des communes du Doubs, Editions Cêtre, auteur M. KIEFFER.